Reportage pour la tribune des travailleurs, avec les grévistes du dépôt de bus de Saint-Maur

Yannick Drouet délégué du Personnel secrétaire section FO du dépôt*

Pourquoi etes vous en grève ?

Nous sommes grève contre la réforme des retraites qui va nous faire perdre 500 euros par mois et nous faire travailler 12 ans de plus. On ne se laissera pas faire.

Quelle est l’importance de la grève ?

75% sur le dépôt. C’est important et vu la mobilisation aujourd’hui on lâchera rien C’est un coup de semonce. S’ il faut aller plus loin on le fera. Le système à points est de la fumisterie car on ne sait pas ce que sera la valeur du point demain .On va nous faire travailler par exemple 3 ans de plus en nous disant qu on gagnera plus. Et la valeur du point changera.

Le 1 er ministre Philippe a appelé hier soir les syndicats à la négociation en disant que rien n’était décidé ?

Il ne s’attendait pas à la force de la grève .Comme d’habitude il ne nous écoutera pas et mettra en place ce qu’ il a envie de mettre en place. Il n y a rien a négocier il faut retirer le plan voilà tout. On est déterminé on ne lâchera pas.

Les liquidations des 45 régimes particuliers et le système unique à point concerne tous les salariés ?

C’est encore pire pour le privé Ils ont instauré le minimum de 1000 euros par retraite. En fait tout le monde touchera ça ; Il va falloir vivre avec 1000 euros et à Paris avec un loyer de 780 euros je ne sais pas comment on va vivre. On est tous concernés. Il faut y aller tous ensemble.

(*) seul syndicat présent et organisé dans le dépôt

Au dépôt de bus de Saint Maur.reportage

– 9 cars de CRS stationnent devant le dépôt de bus de Saint Maur Un piquet de grève d’une soixantaine de conducteurs de bus exprime la détermination des chauffeurs. Aucun bus ne sort . Le directeur du centre est sorti pour dire au CRS qu’ « il n’y avait pas de souci tout se passera bien ».

– Les conducteurs nombreux jeunes sont confiants de la force de la grève et ne savent pas comment l’exprimer car une assemblée générale n’est pas prévue. « Eh ! les gars on part tous faire le tour du dépôt. On va les balader avec le sens interdit, les CRS ne pourront pas nous suivre » …La soixantaine de chauffeurs partent suivis de responsables CRS à pied. Dès leur retour les 8 camions gyrophares allumés quittent les lieux sous les hourras du piquet de grève

– Jacques était en grève en 95 «  on faisait des assemblée générales tous les jours. On les a fait sauter le plan Juppé à l’époque car on y était tous. A Saint-Maur il y avait des profs et des postiers qui étaient venus avec nous. (NDLR Un comité intersyndical et interprofessionnel de grève pour le retrait du plan Jupé s’était constitué sur la ville.)

-Une caméra de télévision interview un responsable. Il est entouré d’une quinzaine de chauffeurs. Qui acquiescent à ses propos. A la fin un jeune cri « dites bien à la télé qu’on ira jusqu’ au bout « .

Reportage complet dans le prochain numéro de la tribune des travailleurs

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